Le recrutement de Kvaratskhelia l’un de ces rares transferts où personne ne semble avoir perdu.
En janvier dernier, Naples décidait de céder Khvicha Kvaratskhelia au Paris Saint-Germain pour 75 millions d’euros. Le transfert s’était fait lors d’un mercato hivernal marqué par la prudence économique. Cependant, trois mois plus tard, les résultats parlent d’eux-mêmes. Selon le journaliste catalan, Xavier Bosch, le PSG a trouvé son maestro, le Napoli a retrouvé son équilibre, et Kvaratskhelia, lui, a ressuscité.
Le départ de Kvaratskhelia pour Paris
À Paris, Luis Enrique peinait à structurer une attaque faite d’éclairs individuels. Entre les fulgurances de Dembélé, les jaillissements de Barcola et les inspirations de Doué, le front offensif parisien manquait cruellement de liant. Cependant, l’arrivée du prodige géorgien a changé la donne.
À 24 ans, Kvaratskhelia, surnommé Kvaradona depuis son explosion en Serie A, est devenu la pièce angulaire du système offensif parisien. Il ne joue pas seulement avec le ballon : il joue avec le temps, avec le rythme, avec la logique du jeu. Savoir quand dribbler, quand orienter, quand frapper des qualités rares que le Parc des Princes redécouvre avec délectation.
C’est aussi un remplacement naturel et salutaire pour un Marco Asensio sous-utilisé et jamais vraiment intégré dans les schémas du technicien espagnol. Kvaratskhelia, lui, n’a pas eu besoin de période d’adaptation : il est entré dans l’équipe comme on entre dans une maison familière, avec élégance et efficacité.
Le reveil de Naples
Pendant ce temps, du côté de Naples, le départ de leur ancien chouchou n’a pas provoqué de séisme. Mieux : sous les ordres d’Antonio Conte, le club s’est remis à gagner et, fait notable, a repris les commandes de la Serie A. Libéré d’un joueur qui n’entrait plus vraiment dans les plans du coach italien, le groupe semble avoir retrouvé de la cohésion. Un départ intelligent, pensé, au bon moment.
Le choix payant du Barça
Ce n’est pas tout. Le transfert de Kvaratskhelia a aussi mis en lumière un épisode du dernier mercato estival. En effet, le FC Barcelone avait un œil sur l’ailier géorgien. Le club catalan rêvait alors de Nico Williams, avait envisagé Luis Díaz comme plan A. Ainsi, Kvara était inscrit en plan B ou C. Mais le Napoli avait fermé la porte : intransférable. Barcelone, limité financièrement, a fini par miser sur Dani Olmo et conserver Raphinha. Un choix qui, dans le contexte économique et sportif blaugrana, s’est aussi avéré gagnant.
Au final, ce qui ressemblait à une opération risquée à mi-saison s’est transformé en masterclass. Naples a su tourner la page. En plus, le PSG a trouvé un chef d’orchestre. Et Kvaratskhelia, dans la lumière parisienne, est redevenu un joueur d’exception.