Les discussions sur l’utilisation du VAR remises sur la table à l’UEFA

L’Europe du football est en quête d’un langage commun du VAR. Rosetti veut poser les bases d’une révolution arbitrale.

À Lisbonne, ce 23 avril 2025, le monde du football européen a débuté des discussions sur son évolution technologique, selon Mundodeportivo. Pour la première fois depuis 2018-2019, un séminaire réunit tous les acteurs clés du football. L’objectif est d’harmoniser les critères d’utilisation du VAR à l’échelle continentale. À la manœuvre, Roberto Rosetti, directeur général de l’arbitrage de l’UEFA, qui parle d’un moment historique pour le football.

« L’uniformité est la clé, tant dans l’arbitrage que dans l’application du VAR », a déclaré l’ancien arbitre international italien. « Notre objectif est de garantir une cohérence dans toutes les compétitions, européennes comme nationales. »

Durant deux jours, les 46 associations nationales ayant déjà adopté ou annoncé l’adoption du VAR débattent, analysent et partagent leurs retours d’expérience. La FIFA, l’UEFA, l’IFAB, ainsi que d’autres acteurs clés se sont réunis pour discuter du VAR. L’objectif est de créer un environnement VAR plus lisible, transparent et cohérent, avec l’aide d’experts.

VAR : Une révolution douce, mais nécessaire

Depuis sa mise en place, le VAR a transformé le jeu. Cependant, cette transformation n’est pas exempte de polémiques, notamment liées aux différences d’interprétation d’un pays à l’autre. C’est précisément ce que Rosetti et ses équipes entendent corriger.

« Le VAR est bien intégré aujourd’hui, mais son application souffre encore de trop de disparités. Ce séminaire vise à réduire cette marge d’interprétation », insiste-t-il. « Nous ne cherchons pas à tout montrer, mais à donner aux parties prenantes les bons outils pour comprendre les décisions. »

L’enjeu est double : mieux faire comprendre les décisions VAR aux acteurs et au public. De plus, il s’agit d’assurer une approche stable dans chaque compétition. Enfin, Rosetti souhaite encadrer davantage les situations d’interprétation, plus problématiques que les faits objectifs.

« Dans des sports comme le tennis ou le volley, la technologie tranche. Dans le football, il y a une zone grise entre deux lignes : notre travail est de la réduire au maximum. »

Outre les arbitres en activité dont la Française Stéphanie Frappart des figures majeures du football européen participent aux débats. On y retrouvera également Roberto Martínez (sélectionneur du Portugal), André Martins (ancien international), David Elleray (IFAB), Massimiliano Irrati (FIFA) ou encore Ronan Evain (Football Supporters Europe), sans oublier le journaliste Fabio Caressa, pour représenter le prisme médiatique.

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Les discussions porteront aussi sur les bonnes pratiques déjà observées dans certaines ligues européennes, avec pour ambition de créer un socle commun. Aussi, la communication du VAR, sa pédagogie auprès du public, et la responsabilité médiatique de sa mise en scène sont au cœur des échanges.

Rosetti reste optimiste :

« L’impact du VAR est déjà très positif. Il a réduit les erreurs graves, protégé les joueurs. Oui, il reste perfectible, mais il est impossible de revenir en arrière. Le football a changé, et le VAR fait désormais partie intégrante de son avenir. »

Ce sommet technique, unique en son genre, pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère. Celle d’un arbitrage vidéo unifié, compréhensible, et mieux accepté.

 

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